COMMISSION D'ENQUÊTE EOLIENNES : DANS LE SENS DU VENT !
Le projet industriel éolien Valorem repose entier sur la force du vent, nul ne nous contredira. C'est donc le premier chapitre du rapport (favorable) de la Commission d'enquête (CE) que nous avons décortiqué : la qualité du gisement éolien (p 9 des conclusions)
On ne peut qu'être surpris par le traitement très peu rigoureux du sujet, compte tenu du caractère crucial de la vitesse du vent dans la production d'électricité du site, soit la condition première de sa potentielle utilité publique.
Ainsi, évoquant le sujet, la CE écrit dans ses conclusions (chapitre 2.3.3 page 9) : "Selon elle et d'autres [les opposants], le SRCEA classe ce secteur en zone "inadaptée" ou "peu adaptée".
Donc, pour la commission, le classement de la zone n'est pas une une donnée objective mais une assertion des opposants. La formulation ("selon elle et d'autres") laisse en effet à penser qu'il s'agit au mieux d'une interprétation et au pire, de l'expression d'un avis partisan voire politique. Car "Elle', c'est Valérie Rabassa, ex-maire de Montech, dont l'irruption soudaine dans les conclusions du rapport n'est sans doute pas innocente (c'est le seul patronyme cité dans les 22 pages qui composent les conclusions).
De deux choses l'une : soit la CE méconnait ce document émanant de l'autorité publique de référence en matière éolienne, la DREAL, ce qui constituerait un grave manquement à sa mission ; soit elle veut instiller l'idée au lecteur (M. le Préfet en l'occurence) qu'il est en présence non d'un critère scientifique et officiel mais d'une "opinion" (par essence discutable), émanant qui plus est d'une personnalité politique bien connue localement (donc encore plus discutable). Un procédé hautement douteux, si tel était le cas, visant à affaiblir les arguments solides des opposants...
Car il suffisait aux membres de la commission d'ouvrir le fameux SRCAE* trônant sur leur bureau (aux pages mentionnées dans notre rapport n°2) pour prendre acte que Montech et les communes avoisinantes sont officiellement classées zones inadaptées ou peu adaptées. Pour rappel, voici ce document et sa légende (carte 8 des annexes du *Schéma Régional Climat Air Energie) :
Ce n'est pas "Valérie Rabassa et d'autres" qui ont établi cette carte de référence très détaillée mais bien les autorités compétentes de la République Française, assistées des ingénieurs de Météo-France. Comment se fait-il que la commission, mandatée par la République, fasse mine de l'ignorer ?
Dès lors, et vous pardonnerez notre franchise, on peut que douter de l'objectivité du rapport de la CE et plus encore de ses conclusions.
La suite d'ailleurs est éloquente :
les commissaires ont pris acte que Valorem "estime le vent moyen oscillant entre 4,5 et 5 m/s". Autrement dit, un vent incompatible avec la production industrielle d'énergie électrique par voie éolienne selon les autorités scientifiques et administratives compétentes.
Valorem, répondant sur ce point à la Commission (p 40 du rapport) admet qu'effectivement, "ce gisement a été évalué comme "peu adapté" en 2010 avec les éoliennes de l'époque" mais ajoute : "Depuis 2016, ces zones "peu adaptées" sont l'avenir de l'éolien en région".
Et pour démontrer qu'elle dispose en 2018 des machines aptes à exploiter efficacement des vents faibles, la société Valorem apporte elle-même à la commission la preuve... du contraire en fournissant une table qui ne répertorie même pas les vents de 5 m/s !
On ne peut qu'être surpris par le traitement très peu rigoureux du sujet, compte tenu du caractère crucial de la vitesse du vent dans la production d'électricité du site, soit la condition première de sa potentielle utilité publique.
Ainsi, évoquant le sujet, la CE écrit dans ses conclusions (chapitre 2.3.3 page 9) : "Selon elle et d'autres [les opposants], le SRCEA classe ce secteur en zone "inadaptée" ou "peu adaptée".
Donc, pour la commission, le classement de la zone n'est pas une une donnée objective mais une assertion des opposants. La formulation ("selon elle et d'autres") laisse en effet à penser qu'il s'agit au mieux d'une interprétation et au pire, de l'expression d'un avis partisan voire politique. Car "Elle', c'est Valérie Rabassa, ex-maire de Montech, dont l'irruption soudaine dans les conclusions du rapport n'est sans doute pas innocente (c'est le seul patronyme cité dans les 22 pages qui composent les conclusions).
De deux choses l'une : soit la CE méconnait ce document émanant de l'autorité publique de référence en matière éolienne, la DREAL, ce qui constituerait un grave manquement à sa mission ; soit elle veut instiller l'idée au lecteur (M. le Préfet en l'occurence) qu'il est en présence non d'un critère scientifique et officiel mais d'une "opinion" (par essence discutable), émanant qui plus est d'une personnalité politique bien connue localement (donc encore plus discutable). Un procédé hautement douteux, si tel était le cas, visant à affaiblir les arguments solides des opposants...
Car il suffisait aux membres de la commission d'ouvrir le fameux SRCAE* trônant sur leur bureau (aux pages mentionnées dans notre rapport n°2) pour prendre acte que Montech et les communes avoisinantes sont officiellement classées zones inadaptées ou peu adaptées. Pour rappel, voici ce document et sa légende (carte 8 des annexes du *Schéma Régional Climat Air Energie) :
Ce n'est pas "Valérie Rabassa et d'autres" qui ont établi cette carte de référence très détaillée mais bien les autorités compétentes de la République Française, assistées des ingénieurs de Météo-France. Comment se fait-il que la commission, mandatée par la République, fasse mine de l'ignorer ?
Dès lors, et vous pardonnerez notre franchise, on peut que douter de l'objectivité du rapport de la CE et plus encore de ses conclusions.
La suite d'ailleurs est éloquente :
les commissaires ont pris acte que Valorem "estime le vent moyen oscillant entre 4,5 et 5 m/s". Autrement dit, un vent incompatible avec la production industrielle d'énergie électrique par voie éolienne selon les autorités scientifiques et administratives compétentes.
Valorem, répondant sur ce point à la Commission (p 40 du rapport) admet qu'effectivement, "ce gisement a été évalué comme "peu adapté" en 2010 avec les éoliennes de l'époque" mais ajoute : "Depuis 2016, ces zones "peu adaptées" sont l'avenir de l'éolien en région".
Et pour démontrer qu'elle dispose en 2018 des machines aptes à exploiter efficacement des vents faibles, la société Valorem apporte elle-même à la commission la preuve... du contraire en fournissant une table qui ne répertorie même pas les vents de 5 m/s !
Table page 42 du rapport - Source : Valorem |
La vérité, c'est que le vent souffle à Montech à 5 m/s (source Valorem) et qu'il n'existe aucune machine éolienne capable d'exploiter des vents aussi insignifiants (source tableau Valorem).
Dit clairement, la société Valorem a usé pendant des années d'arguments "commerciaux" et a joué avec les mots pour vendre son projet mais, confrontée aux lois de la nature et de la science, elle est finalement contrainte, à son corps défendant, de révéler la supercherie...
Jusqu'à la publication de ce tableau, Valorem qualifiait de faibles des vents de 5 m/s. Aujourd'hui, nous savons (par Valorem) qu'un vent de 6 m/s est un vent très faible... Et que l'opérateur a prévu d'installer des éoliennes conçues pour une vitesse de vent moyenne (7.5m/s) évidemment inconnue dans la région de Montech. Tout est dit.
Alors certes, nous ne nous attendions pas à ce que la société Valorem fasse elle-même la démonstration de l'inutilité de son projet (pour le citoyen s'entend). Mais encore moins à ce que la commission, devant ce tableau révélant la tromperie, se dise "rassurée", au point de "donner acte au maître d'ouvrage de ses observations sur le choix des éoliennes". Et un avis favorable...
Un seul mot nous vient à l'esprit. Mais nous le gardons pour nous. Pour l'instant.
Références : pages 40 à 42 du Rapport de la Commission (document ici).
pages 9 et 10 des Conclusions de la Commission (document ici)
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