SCOOP : REDRESSEMENT FISCAL POUR LE PROMOTEUR ÉOLIEN VALOREM
Les élus locaux de notre terroir (Montech, Montbartier et Finhan) qui font les yeux doux à Valorem et à ses éoliennes seront sans doute stupéfaits d'apprendre que le promoteur autorisé par le préfet de Tarn-et-Garonne à construire le parc de 6 six éoliennes gigantesques (budget : 29 millions !) vient de se voir notifier un... redressement par l'administration fiscale, consécutif à un contrôle "positif" de sa comptabilité, sans précision des montants (ce qui laisse augurer le pire).
Cette nouvelle intervient après l'annonce des catastrophiques résultats 2017 de la société, dont le chiffre d'affaires s'est écroulé de 70% en un an, tandis que son résultat d'exploitation avant impôts a chuté de 132 % dans la même période, passant de + 30 millions à - 9 millions !
En 2017, Valorem avait déjà "renégocié" sa dette (180 millions d'euros, rien que ça) concernant 12 parcs éoliens dont elle est propriétaire. Ce qui n'était guère un signe éclatant de santé financière et en dit long sur la rentabilité (donc la productivité) de l'énergie éolienne...
En 2016, la société avait fait "monter" (avec joie) le fonds d'investissement britannique 3 i infrastructure (basé à Jersey - zone grise fiscale) dans son capital (presque 30%), 3 i injectant au passage plusieurs millions d'argent frais dans les comptes de Valorem, sous diverses formes.
Ces informations se trouvent dans la presse spécialisée, à portée de clic de tout un chacun. On se demande bien pourquoi elles ne parviennent pas à atteindre la presse régionale ou les salles de conseils municipaux ou communautaires...
Rappelons qu'un "petit" agriculteur local est tenu, s'il souhaite fournir en pommes une quelconque collectivité dans le cadre d'un marché public, d'être à jour de ses obligations sociales et fiscales.
"Le candidat auquel il est envisagé d'attribuer un marché public doit prouver qu'il a satisfait ses obligations fiscales et sociales. Pour cela, il doit fournir les attestations prévues par la réglementation. S'il ne le fait pas dans un délai fixé par l'acheteur public, son offre est rejetée."
Cette obligation ne tient donc pas pour un chantier de 29 millions, ayant statut de "projet d’intérêt public majeur", pouvant avoir des conséquences majeures sur l'environnement, la sécurité et les personnes ?
Par ailleurs, la société, présentée comme exemplaire, signataire d'une charte de transparence, n'est-elle pas en contravention avec ses propres engagements en se voyant notifier un redressement fiscal, qu'on présume très fondé ?
Que se passera-t-il si Valorem est incapable d'achever ce chantier pharaonique ? Ou encore si la société ne respecte pas les très coûteuses préconisations ou obligations environnementales ou sécuritaires, ou même paysagères ? Qui peut prendre un tel risque ?
D'autant que le préfet n'a pas donné suite dans son arrêté à la réserve émise par la commission d'enquête de création d'une commission de suivi où siégeraient des représentants des riverains...
Notre collectif a donc informé M. le Préfet de ces rebondissements.
Dans ce contexte très anxiogène pour les riverains, de plus en plus nombreux à nous contacter, nous avons également demandé qu'une délégation du collectif soit reçue rapidement à la Préfecture de Tarn-et-Garonne.
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