EOLIENNES DE GARONNE : LE PROJET DE TOUS LES DANGERS

En guise de conclusion à nos rapports, voici le texte envoyé ce jour à la Préfecture de Tarn-et-Garonne :


ÉOLIENNES GÉANTES de MONTECH-MONTBARTIER-FINHAN :

LE PROJET DE TOUS LES DANGERS


par le Collectif Anti-éoliennes MMF

Le projet de construction de six éoliennes de 200 m de haut par la société Valorem est-il d'utilité publique ? En d'autres termes, les aérogénérateurs vont-ils produire de l'énergie "verte" en quantité jugée suffisante pour contrebalancer les nuisances reconnues ou potentielles infligées aux riverains du projet et plus largement aux Tarn-et-garonnais ? 

S'il appartiendra à M. Le Préfet de Tarn-et-Garonne de se prononcer en dernier ressort, nous ne pouvons que, de notre côté, répondre négativement à cette question. 

Non parce nous serions hostiles par principe à l'énergie éolienne. Mais parce que nous avons lu et étudié le dossier de demande de la société Valorem, et livré nos observations et critiques circonstanciées aux commissaires-enquêteurs, sous forme de rapports (vol 1 et 2). 

Le projet est condamné par la science. La science du vent. Toutes les données connues et scientifiquement relevées sont incompatibles avec l'érection de machines à vent dans la plaine de Garonne. Et dans son dossier, Valorem n'apporte à aucun moment, par des moyens autres que dialectiques, la preuve du contraire. 

L'implantation et l'exploitation vont bouleverser à ce point l'équilibre naturel du site que la société Valorem a été contrainte de demander une dérogation à la destruction d'espèces protégées, autrement dit un "permis de tuer" presque 80 espèces protégées d'oiseaux et de chauves-souris.

Le projet est condamné par les erreurs, les fautes, les manquements, les infractions, les omissions coupables du dossier de demande d'autorisation (permis de construire) : plans faux, pièces obligatoires manquantes, déclarations fiscales incomplètes et de fait "allégées", engagements contradictoires, autant de négligences irrecevables pour un chantier de cette ampleur. 

Le projet est condamné par le refus du promoteur Valorem de mettre en oeuvre les recommandations du Service Départemental d'Incendie et de Secours quant au périmètre de sécurité de 200 m (la hauteur des machines) autour des éoliennes. Des voies publiques se trouvent dans ce périmètre. Les berges du Canal sont à quelques encablures, fréquentées par de nombreux enfants.  

Le projet est condamné par sa présentation biaisée au public. Ainsi l'étude d'impact (effectuée par la société Valorem elle-même) regorge de simulations 3D erronées ne respectant pas l'emplacement réel des éoliennes, déterminé par l'architecte. Ce que l'on voit sur ces "intégrations paysagères" n'est pas ce qui sera construit, reléguant cette "étude" au rang de vulgaire prospectus publicitaire.  

Le projet est condamné par le refus de l'Assemblée communautaire de donner son approbation (janvier 2018), sous le prétexte (fallacieux) qu'elle n'aurait pas eu le temps nécessaire à l'étude du dossier : c'est la Communauté de communes elle-même qui a enclenché le projet en 2012, tous les documents officiels le prouvent. Et si la Communauté de communes, avec ses moyens et ses effectifs, ne peut se prononcer, quel particulier, quel collectif aux moyens de fortune le peut ? 

Enfin, des élus locaux sont juges et parties, propriétaires de parcelles louées au promoteur...

Il serait, à la lecture de ce qui précède, absolument inique d'imposer, en les considérant comme des cobayes, ce projet potentiellement dangereux aux riverains. Nul ne sait quels seront les effets à long terme des puissants infrasons générés par les aérogénérateurs. Les scientifiques sont partagés. Mais ce que nul ne peut ignorer, ce sont les conséquences désastreuses sur le milieu naturel, le patrimoine multi-séculaire, les paysages millénaires, le prix des logements, l'avenir démographique et économique des petites communes environnantes...

L'utilité publique ne saurait se revendiquer contre le public, contre la population. Nous engageons donc les autorités compétentes à statuer dans leur intérêt : le rejet du projet.

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